« Il y a soixante-dix ans, durant la seconde guerre mondiale, un crime haineux a été commis dans la ville de Leningrad. Durant plus d’un millier de jours, un gang d’extrémistes appelé "l’armée rouge" a tenu en otage des millions d’habitants de la ville, et provoqué des représailles de la Wehrmacht allemand en se cachant au milieu de la population. Les Allemands n’avaient pas d’autre choix que de bombarder la population et d’imposer un blocus total provoquant la mort de centaines de milliers de personnes. » Cette traduction, même pas approximative du papier d'un homme de paix israélien (y'en a plein, on nous en parle si peu) vaut son pesant de cacahouètes lire ici
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Il permet surtout de revenir sur un des arguments des admirateurs des criminels de guerre de "tsahal": le Hamas se sert de la population comme boucliers humains... Affirmation jamais démontrée, parfois infirmée, qui permet d'ailleurs de considérer ces "boucliers" avec autant de considérations que ceux à qui l'on reproche de manipuler cette population: des objets malheureusement détruits pour atteindre l'objectif de détruire "le mal". Le Hamas, comme l'armée rouge dans ce cas précis, n'est que la branche armée d'une résistance à une agression très brutale. Mais il se trouve ici ou là, des "philosophes", et même des "journalistes" pour relayer l'opinion digne d'un café du commerce, que les milliers de victimes de Gaza le sont du fait du hamas.
Outre que l'argument est toujours celui de l'oppresseur dans un conflit de résistance à une occupation, il commence à dater. le même type d'argument servait aux britanniques pour leur aveugle répression contre une population civile irlandaise déjà largement éprouvée pendant les années de guerre civile précédant l'indépendance. l'empire britannique d'ailleurs exerça cette répression en Irlande du nord de la même manière, au prétexte que l'IRA évoluait comme un poisson dans l'eau au sein de la population.

Au Viet-nam, en Algérie, partout ou l'oppression se justifiait des atouts "démocratiques" de l'oppresseur, les recours à la violence contre les civils était assorti de la même excuse.

Inutile de dire que parler de cette manière des résistants, par exemple des FTP MOI, serait déplacé. or, si on se souvient de cette "affiche rouge", qui serait aujourd'hui un symbole de ce discours sur le "terrorisme", on voit bien que ces résistants d'aujourd'hui, ont du être considérés comme des bandits par le gouvernement de Vichy, et même un paquet de braves gens (je ne parle même pas des autorités allemandes). Imaginez, qu'en plus,ces gens étaient des fanatiques: des communistes, bien souvent... je vous laisse faire un parallèle (ou pas) avec la situation à Gaza, plus largement en Palestine.

Plus prosaïquement, les mêmes, démocrates, philosophes, et hommes de raison de tout poil (et plumes) nous disent encore qu'il ne faut pas négocier avec le Hamas... Alors, il ne fallait pas négocier avec l'OLP (qui à l'époque ne reconnaissait pas Israel), il ne fallait pas négocier avec l'IRA (qui mettait un certain nombre de préalables à la négociation en 1921...)
Tout ça pour dire que ces "intellectuels" feraient mieux de réfléchir, ou alors qu'ils avouent, plus simplement qu'ils roulent pour qui les paie.